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11/04/2023 14:16

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2e Sommet ONU Tourisme Afrique/Amériques : Partages d’expériences Sud-Sud, la Côte d’Ivoire et la RD Congo en chœur

mardi 08 avril 2025

2e Sommet ONU Tourisme Afrique/Amériques : Partages d’expériences Sud-Sud, la Côte d’Ivoire et la RD Congo en chœur

Ce 8 avril a marqué le début du 2e Sommet mixte des Commissions régionales du tourisme des Nations Unies pour l'Afrique et les Amériques (CAM-CAF), à Livingstone, en Zambie !

Cet événement qui se tient au Radisson Blu Resort au large du lac Victoria et de ses majestueuses chutes, est axé sur la connectivité, l'investissement, la promotion et la valorisation de la culture et de la nature, ainsi que le développement des ressources humaines dans l’écosystème, afin de stimuler la croissance de l'industrie touristique et ludique en Afrique. Tout en invitant les parties prenantes à mutualiser leurs ressources dans la prévention et la gestion des crises, notamment sanitaires et naturelles.

Deux Ateliers techniques auxquels a pris part la Délégation ivoirienne conduite par Guy Francis Kodjo, Conseiller technique chargé des stratégies au Ministère du Tourisme et des Loisirs, ont marqué cette journée inaugurale.

 

Cette journée d’ouverture co-présidée par Evans Muhanga, Secrétaire permanent du Ministère du Tourisme de Zambie ; Mme Elcia Grancourt, Directrice régionale pour l'Afrique de l'ONU Tourisme ; et Gustavo Santos, Directeur régional pour les Amériques de l'ONU Tourisme. Les débats en Ateliers ont porté sur, respectivement, « L’Amélioration de la résilience et gestion des crises dans le secteur du tourisme » et « Une plus grande connectivité et des politiques de facilitation des visas à l’appui de la croissance du secteur du tourisme ».

Quant au volet protocolaire, ce mercredi 9 avril, Zurab Pololikashvili, le Secrétaire général de l’ONU Tourisme, en compagnie du Ministre zambien du Tourisme, l’Honorable Rodney Sikumba, et David Collado, Ministre du Tourisme de la République dominicaine et Président de la Commission régionale des Amériques, présideront les travaux officiels qui devraient déboucher sur des propositions concrètes et apodictiques.

 

Résilience et gestion des crises

Dans son allocution lors de l’ouverture des Ateliers techniques, le Secrétaire permanent a souligné la relation symbiotique entre l'éducation et le tourisme. « Investir dans l'éducation permet aux individus d'innover et de s'adapter, créant ainsi une main-d'œuvre compétente qui peut stimuler des pratiques Lorsque l'éducation et le tourisme collaborent, toute la communauté en profite », a-t-il commenté. Indiquant le lien viscéral entre l’Afrique et les Amériques.

Il est revenu à Jaime Mayaki, Directeur du Développement et de la Coopération internationale à ONU Tourisme de contextualiser les débats de l’Atelier 1. Ainsi, au menu de celui-ci, au-delà des récentes crises sanitaires de la Covid 19, d’Ebola ou encore des catastrophes naturelles, l’héritage technique, pratique et les différents protocoles qui ont essaimé, ont-ils été passés en revue pour codifier les différents types d’alertes et leurs gestions mutuelles. 

Bien plus, des pays tels que la Colombie, ont expliqué comment certaines crises ont été transformées de menaces en opportunités pour le tourisme. La plupart des pays d’Afrique australe ont expliqué comment la cohabitation homme/animal et la valorisation de la nature, a priori hostile, ont pu booster leurs destinations. 

Le Maroc a, entre autres, partagé son expérience sur la gestion des séismes dont le plus récent a démontré sa capacité d’intervention efficiente et le protocole mis en œuvre pour accueillir l’aide multilatérale qui a permis un rebond de l’activité touristique, en à peine quelques mois.

L’éducation à la culture touristique dès le cycle primaire a aussi été abordée, à la lumière d’expériences de pays américains et africains. En tout état de cause, tous les intervenants soutiennent que toute réponse ne saurait être optimale face à toute crise sans l’innovation technologique, avec comme points clés, la digitalisation et l’intelligence artificielle.

Avec, à la clé, des possibilités bilatérales ou régionales de partages d’expériences et de mutualisation des ressources. Le « Livre Blanc » coédité, par ONU Tourisme, le Nepadet l’Uemoa, à cet égard, s’érige comme un bréviaire important.

Autre sujet débattu, à l’initiative du Chef de la délégation ivoirienne, Guy Kodjo, les fake-news et les informations mensongères, notamment à coups d’alertes terroristes, au sujet de certaines destinations. D’autant plus qu’elles sont, très souvent, diffusées par des sources diplomatiques occidentales et relayées par des sites de voyages. Aussi, les panélistes ont-ils convenu, face à ces blacklistings d’anticiper en mettant en œuvre des politiques communicationnelles robustes et protéiformes (digital, presse, réseaux sociaux, radios et télés).

 

De la connectivité aérienne

Arguant, d’emblée, en ouvrant l’Atelier 2, que le tourisme et le transport aérien sont liés, Mme Maureen Kahonge, Responsable principale, en charge du Développement commercial et Communication de l’Association des compagnies aériennes d’Afrique (Afraa), a relevé plusieurs paradoxes. Avec, au cœur de ceux-ci, la difficulté de connectivité. Avec 265 aéroports internationaux et 400 compagnies et 800 aéronefs, comparativement à 1018 pour les États-Unis, seuls, l’Afrique ne saurait faire le poids. Avec, en prime, des compagnies à capitaux internationaux, occidentaux ou asiatiques, pour l’essentiel. En tout cas le tableau de bord n’est point reluisant en dépit du fort potentiel. Des chiffres relativement similaires pour les Amériques même si les niveaux sont plus élevés. Outre, les questions de carburant et de contribution économique, des freins réglementaires sont à l’origine de la connectivité. Toutes choses qui plombent l’activité touristique.

 

Les experts et intervenants de l'industrie, à travers le second Atelier, ont-ils doncesquissé les pistes pour favoriser la coopération Sud-Sud et, plus spécifiquement, la collaboration entre l'Afrique et les Amériques dans les domaines de l'investissement, de l'innovation, de l'éducation, de la culture et des industries créatives. Avec une réglementation allégée des procédures de délivrance de visas. Soit, à des niveaux bilatéraux ou régionaux et même globaux.

 

En ce qui concerne la connectivité, aérienne, notamment, les experts et administrateurs ministériels, sont revenus sur les écueils qui mettent à mal la mise en œuvre des Directives relatives à la 5e liberté, contenues dans la déclaration de Yamoussoukro (1988) et ses clauses additionnelles de 1994 (Maurice) et Yamoussoukro (1999). Aussi, arguent-ils qu’un aggiornamento s’avère nécessaire, en partenariat avec les directives sud-américaines. Dans cet élan, un décret dit de « SAATM » est en cours dans certains pays dont la Zambie, avec une dérégulation, depuis 2018. En somme, c’est un outil statistique de gestion et de prospective. S’inspirant de la citation, « On ne peut gérer ce qu’on ne mesure pas », rendue célèbre par l’expert en gestion Peter Drucker.

C’est ce qui est au cœur de la mise sur pied de CARICOM, aux Caraïbes comptant plus d’une dizaine de membres, LACA en Amérique latine avec 22 pays membres, l’Alliance Pacific, également, toujours en Amérique du Sud.

 

Festival de la rumba et SITLA : la RDC et la « Sublime Côte d’Ivoire » en duo

Sous la férule de M Guy Francis Kodjo, Conseiller technique chargé des stratégies, représentant le Ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, la délégation ivoirienne a, particulièrement, à l’aune de la Stratégie « Sublime Côte d’Ivoire » et à la lumière des directives du Conseil exécutif de l’ONU Tourisme et sa Task-Force sur « Repenser le tourisme » dont est membre le Ministre ivoirien, axé sa présence, entre B To B et panels en aparté, sur l’essor de ses industries créatives, son patrimoine et ses richesses naturelles avec, un focus sur la gastronomie dont l’année 2025  est placée sous le signe promotionnel. A juste titre, concernant les industries créatives, la Délégation de la République Démocratique du Congo a réitéré son invitation, à l’endroit de la Côte d’Ivoire, à son Festival international de la rumba qui se déroulera à Kinshasa du 13 au 15 juillet 2025. La délégation ivoirienne a elle aussi relancé son invitation à la RD Congo à participer au Salon international du Tourisme et des Loirs d’Abidjan (SITLA 2025), du 3 au 6 juillet prochain auquel le Ministre congolais du Tourisme avait marqué son accord en janvier dernier à Madrid (Espagne) ; en marge du FITUR.

 

Le Conseiller technique Guy Kodjo, en compagnie de Sarah Attissou, Sous-directrice de la Coopération et du partenariat et Rémi Coulibaly, Chef de service Médias, ont eu une séance de travail, fort constructive, à cet effet, avec l’importante délégation congolaise conduite par Joseph Daniel Yango Kitutu, Directeur de la Coopération et des partenariats au Secrétariat général du Ministère du Tourisme.

Dans la même veine, M. Kodjo soutient que « La Côte d’Ivoire, comme la majorité des pays d’Afrique et de la Zone Amériques, sont riches en atouts culturels et naturels et nous sommes prêts à travailler avec des partenaires des Continents africain et américain, sous la férule de ONU Tourisme pour libérer tout le potentiel de notre industrie touristique. Nous croyons que ce Sommet, Acte 2, ouvrira de nouvelles voies pour l'investissement, la collaboration et le développement durable ».

 

En guise de piqûre de rappel, il importe de souligner que le lundi 7 avril, le Secrétaire général a pris part au Sommet de l’hospitalité et l'éducation qui se tenait au Centre international de conférence Mulungushi (Lusaka). Une rencontre de haut niveau réunissant des intervenants du gouvernement zambien, des milieux universitaires et de l'industrie du tourisme de plusieurs pays pour discuter du rôle transformateur de l'éducation dans la construction d'un secteur touristique résilient et inclusif.

 

M. Pololikashvili, par ailleurs, a rendu une visite de courtoisie au Président zambien,Hakainde Hichilema, au State House à Lusaka. Toutes choses qui constituent unengagement-fort et marquent un jalon important dans le partenariat stratégique de la Zambie, mais aussi de l’Afrique avec l’agence spécialisée des Nations Unies et reflète l'engagement du Continent à faire du tourisme un moteur-clé du développement économique durable. Et ce, en toute intelligence avec la région Amériques.

 

Pour en revenir à la 2e édition du Sommet du tourisme des Nations Unies pour les Régions Afrique et Amériques (CAF/CAM) au Radisson Blu Resort de Livingstone, il importe d’arguer qu’il constitue une plateforme vitale pour mettre en valeur la richesse culturelle de l'Afrique et promouvoir les industries créatives en tant qu'éléments adjuvants du développement touristique. Le sommet offre non seulement une plate-forme pour un dialogue solide, mais il prépare également la voie aux futurs engagements.

 

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